Éditorial R.L 500 Passé Présent AvenirCombien de publications aimeraient fêter leur 500e numéro comme la nôtre ! Pour son 30e anniversaire, en 1992, le président André Perget écrivait « Roue Libre a 30 berges parce que ses mainteneurs depuis un certain Pomies, en 1962, ont entendu qu’il dure, vive, prolifère et s’embellisse. » C’est effectivement le 6 février 1962 qu’est décidée la création d’un bulletin mensuel, le « Dé…Railleur ». Il avait toutefois été précédé en 1891 par le « Montauban-Véloce » dont un seul numéro est conservé à la BNF et par un fascicule annuel, le Calendrier du Veloce Club Montalbanais », donnant le descriptif sommaire des sorties de l’année (sont conservés à la B.N.F les fascicules des années 1948 à 1954. On ne sait pas s’il y en a eu d’autres). 63 ans aujourd’hui, c’est un âge conséquent ! Mais Roue Libre demeure toujours aussi alerte, se renouvelle de numéro en numéro grâce à la collaboration de tous ceux qui ont pris et prennent la plume ou se mettent au clavier. Que de chemin parcouru depuis les numéros ronéotypés aux couvertures inventives dessinées à la main et reproduites sur des stencils, jusqu’aux numéros actuels entièrement en couleur ! Se plonger dans les archives et feuilleter de vieux numéros, c’est mesurer permanences et changements. L’engagement des bénévoles pour faire vivre le club et sa revue ; la diversité et la richesse des articles souvent écrits avec humour ; une section VTT ; une école cyclo qui avait ses propres circuits de 50 à 60 km les mercredis et des randonnées de 70 à 75 km avec casse-croûte tiré du sac ; le calendrier des sorties du dimanche pour quatre groupes, dont un à la journée ; des challenges (de la montagne, hivernal, du bon sociétaire, ruban bleu…) dont les listes permettent de retrouver certains de nos membres encore très actifs ou d’évoquer des disparus que nous avons connus ou dont on nous a parlé ; l’importance des annonceurs qui soutiennent le club et sa publication ; les informations sur ceux qui ont été accidentés ou qui ont connu des soucis de santé… ; les discussions sur la philosophie du club et de ses sorties… ; et l’appel régulier du président ou de membres du comité pour inviter les uns ou les autres à produire un article. Justement dans le numéro 300, un sociétaire, Jacques Larroque, tente de relever le défi et constate « tout simplement qu’il n’avait rien à dire… qu’il souhaitait bien faire et qu’il sait aussi, sans doute, parler pour ne rien dire, mais de là à écrire… » Et pourtant comme l’affirme brillamment Raymond Devos « rien, ce n’est pas rien ! » (1). D’ailleurs son texte fait deux pages ! Il y souligne sa conception de la pratique du vélo, différente de celle du président de l’époque et de ceux qui « comme vous, font des ‘diagonales’ ou encore participent à des ‘Paris-Brest-Paris’… La véritable raison qui me fait toujours tourner autour de Montauban, c’est que je pratique cet exercice avec mes copains, à peu près toujours les mêmes, et que cela suffit à mon bonheur […]. Tout ce petit monde se connaît, se tutoie, s’apprécie, s’engueule, se fait la gueule jusqu’au dimanche suivant… Quel brassage ! […]. Tout le monde parle et se parle, et finalement pratique le vélo qui lui plaît. N’est-ce point cela qui est important ? […] Vive la diversité ! Car c’est d’elle que le club tire toute sa richesse, tout son attrait et qui explique en partie son succès. » 33 ans plus tard, ce texte demeure d’actualité pour un club où chacun peut trouver ce qui lui convient dans les six groupes qui le composent et proposer textes et photos pour en témoigner. « Alors rédacteurs et lecteurs amis, soyons optimistes afin de développer Roue Libre pour que dans quelques années, nous puissions, tous ensemble, fêter un… autre anniversaire. » D’ailleurs, puisqu’il est question d’anniversaire, il est déjà temps de penser aux 150 ans du Véloce Club Montalbanais en mars 2027. C’est le plus ancien des clubs cyclo français ayant toujours été en activité. Pourquoi ne pas envisager de montrer sa vitalité et l’importance de ses effectifs par une parade de tous les membres, ou du moins du plus grand nombre, avec les maillots du club dans Montauban ? Une photo collective sur la Place Nationale ? Un reportage dans la Dépêche, un article détaillé dans Cyclotourisme… et comme pour le 50e anniversaire fêté le 26 mars 1927 un banquet ? … Serge POUZOL NB. Certains possèdent peut-être d’anciens numéros qui pourraient, s’ils le souhaitent, enrichir la collection des Archives municipales qui ne commence qu’en janvier 1982 (n° 237). (1) https://www.youtube.com/watch?v=hz5xWgjSUlk&ab_channel=INAHumour https://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00235/raymond-devos-parler-pour-ne-rien dire.html