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le 26/08/2024logo VCM
Editorial Piétons contre cyclistes en centre-ville

Piétons contre cyclistes en centre-villeLes piétons sont-ils nos ennemis ? Que nenni, mais nous allons un instant les considérer comme tels pour forcer la démonstration.Pour le Code de la Route, le vélo est un véhicule, pas les baskets. En cas d’accident, la notion de véhicule prime. Véhicule vulnérable, nous nous en sommes souvent émus dans ces colonnes. Le meilleur exemple est la fin en queue de poisson d’une voie cyclable, la plus démonstrative étant celle du bas de la Mandoune : comment faire à cet endroit où la piste disparaît et où de surcroît la chaussée réservée aux autos se rétrécit ? Se retourner ? Il faut être un pro, ne pas avoir d’arthrose cervicale pour ne pas faire une grossière erreur de trajectoire. Tendre les deux oreilles pour essayer de géolocaliser le danger ? Nos pavillons auriculaires ne sont pas dirigés vers l’arrière, l’appréciation sera donc très grossière : grondement sourd = camion ou autocar ; ronronnement qui se rapproche rapidement = automobiliste pressé ; bruit de flûte de Pan : jantes en carbone d’un fidèle de la 1 = pas dangereux ; aucun bruit = rien… ou voiture électrique ! Bref, notre localisation acoustique du danger n’a pas la précision de celle des chiroptères, donc méfiance, prudence et circonspection.Passons maintenant à une situation moins dangereuse en apparence mais en apparence seulement et pas pour le cycliste : les voies partagées, dont la promenade Léon Saint-Faust. Aux heures d’affluence, c’est une course d’obstacles permanente, avec les poussettes, les tricycles, les ballons entre autres objets roulants. Les piétons n’ont aucune envie de serrer à droite et à leur place nous ferions pareil. Pour le cycliste, aucun danger ne vient de l’arrière, tout est visuel. Pour le piéton, par contre, le danger vient de l’arrière et il n’y a pas de signal acoustique, ce qui est plus difficile que dans le paragraphe précédent. Malgré tout et au final, les accidents sont rarissimes car les promeneurs sont des habitués et chacun, cycliste comme piéton a pris l’habitude d’être vigilant.Continuons à nous mettre dans la peau de notre adversaire virtuel et promenons-nous en centre-ville. Là, toute vigilance se relâche, d’où le danger. De surcroît, la cohabitation se fait non pas avec des poussettes mais toute une faune montée 2 ou 3 roues, parfois une seule : vélo cargo, BMX, vélo sans freins, trottinette… Sur la coulée verte, aucune tentation de faire des acrobaties (les papas poussette font peut-être la police), mais en centre-ville, quelle pépinière d’acrobates de cirque !En pratique, la promenade Léon Saint-Faust est un espace qui s’est auto-régulé, tandis que le centre-ville aurait vite fait de tourner à la jungle. Des piétons vigilants et des cyclistes prudents auraient pu cohabiter mais l’irruption de la trottinette et des vélos acrobatiques rend la chose impossible. La décision de l’Elue locale ne fait pas plaisir aux cyclistes raisonnables. Le code de la route est un ensemble de contraintes qui restreignent les libertés individuelles mais qui, pour la communauté donnent plus de libertés dont celle de circuler...                                                                                                                                                                                                                                                  Laurent SOCQUET 

le 29/06/2024logo VCM
Editorial Roue Libre N° 493 Juillet-Août 2024

Vous avez dit simplifications administratives ?Il me semble avoir entendu il y a peu de temps dans la bouche de notre Président de la République, dans celle de notre Premier Ministre et dans celle de notre Superministre des finances (qui a sauvé l’économie française) qu’il fallait arrêter d’embêter les citoyens avec les tracasseries administratives. Dont acte !Les clubs et associations qui souhaitent organiser une manifestation sportive sur la voie publique (course cycliste, rallye, randonnée) sont tenus, un mois avant la date prévue, de faire une déclaration en Préfecture s’ils estiment que le nombre de participants sera supérieur à 100 (jusqu’à 99, non). C’est une simple déclaration et non une demande d’autorisation, mais la Préfecture peut ne pas autoriser la manifestation ! Le VCM est concerné tous les ans par cette obligation pour au moins deux de ses organisations : le cent bornes et la journée Albert Laboup (ancienne journée Bastit). Avant 2021, tout était simple, il suffisait de se procurer le cerfa 15 825¬01 « déclaration de manifestations sportives non motorisées sur la voie publique », de le remplir à la main et de l’envoyer aux Préfectures concernées si le parcours passait dans plusieurs départements, accompagné des pièces suivantes : règlement de la manifestation, cartes des parcours et attestation d’assurance.Désormais, la dématérialisation est passée par là et la déclaration se fait via une plateforme dénommée « déclaration de manifestation sportive ». Pour les non-initiés, c’est un véritable parcours du combattant. Il faut donner toutes les caractéristiques de votre organisation : club organisateur, nom et coordonnées du responsable, manifestation chronométrée ou non, classement ou non, voiture suiveuse ou pas, mesures de sécurité mises en œuvre...etc. Ensuite il faut saisir ses parcours, et je pense que la plateforme a acheté une licence « Openrunner » car c’est exactement le même programme et si les parcours sont déjà dans Openrunner, il est possible de les exporter. C’est bien !Autre amélioration, à partir de la saisie des parcours, le système indique automatiquement les communes et département traversés car il faut aussi fournir la liste des communes traversées.Enfin il faut fournir les pièces justificatives obligatoires : programme ou flyer de la manifestation, déclaration sur l’honneur de l’organisateur, itinéraire et horaires de passage dans les communes traversées, règlement de la manifestation, mesures de sécurité mises en œuvre et attestation d’assurance.Notre organisation 2024 traverse le Tarn et Garonne et le Lot pour les 2 grands circuits. Ce qui est bien également, c’est que la plateforme transmet directement aux différents départements la demande.Pour l’anecdote, dans les pièces justificatives j’avais transmis le règlement de sécurité de 2023 (c’est le même d’une année sur l’autre) : résultat : pièce invalidée. Pour les horaires de passage dans les communes traversées, j’avais fait un seul tableau dans le sens du grand circuit pour les 2 départements. Pièce invalidée par le Lot qui voulait « son tableau » avec le N° des voies empruntées, les communes traversées et les horaires de passage.Vive la simplification administrative !Hugues DESMETTRE