
Quel membre du VCM se souvient avec précision de sa toute première réunion
mensuelle ? Moi, c’était en septembre 2011 : je découvrais le Véloce. Ce jour-là régnait une
ambiance particulière de vénération autour d’un grand gaillard (A.C.) dont on se répétait à
mi-voix : « Il a fait le Paris-Brest-Paris ! ». Quelque chose dans la situation me faisait penser
à Napoléon tirant l’oreille de ses braves en leur déclarant : « Vous pourrez dire : j’y étais ! ».
Invité à raconter son aventure, sa modestie lui t assurer que c’était à la portée de tous ceux ici
présents mais je voyais bien que personne n’y croyait. Je n’osais pas encore demander ce que c’était
mais je sentais à l’évidence qu’il s’agissait de quelque chose d’extraordinaire et d’inaccessible.
Huit ans ont passé. Des anciens du Véloce m’ont entraîné dans les traces et les èches et j’ai pris
goût à la longue distance, j’ai assuré les séries complètes de brevets depuis plusieurs années, dou-
blant le brevet 600 km ce printemps… C’est maintenant ou jamais : la forme semble au rendez-vous.
Commencent la longue préparation mentale, la pêche aux infos dans les
forums et auprès des vétérans du PBP, l’interminable étude des cartes, les
entraînements intensifs (jusqu’à trois sorties par semaine en juillet avec un
maximum de dénivelé ; 9500 km depuis janvier : que d’absences, merci
Maryse !), les réglages et révision du vélo (chaine, pneus, patins neufs,
xations diverses renforcées, éclairage doublé…), le choix des sacoches et leur
remplissage optimal, etc. Préparer le voyage, c’est déjà voyager. Durant les deux
derniers mois avant le départ, je roulerai avec le barda au grand complet pour
m’habituer au poids et à la répartition du chargement : P.T.C. : 17,5 kg, bidons
pleins. Comme j’ai prévu de rouler en autonomie, j’emporte mon ravitaillement
sur le vélo pour les en-cas comme pour les premiers repas, de quoi dormir dehors et de quoi m’habiller
qu’il fasse 26° ou 9° (températures extrêmes prévues). J’ai reçu la conrmation de mon
inscription et mon numéro de dossier : désormais on me reconnaîtra sous le matricule J257.
Des ennuis de santé juste avant le départ grignotent mon optimisme : je me retrouve trois semaines
sous